Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie" - Montesquieu

Au fil des lectures

J'ai lu : Vers la liberté

Vers La Liberté, par Mahtob MAHMOODY

Vers La Liberté, par Mahtob MAHMOODY

Bonjour les lecteurs!

Aujourd'hui, on parle d'un livre et d'un sujet qui me tiennent vraiment à coeur. Il s'agit de Vers la liberté, écrit par Mahtob MAHMOODY, un témoignage sur l'enlèvement parental international et la reconstruction qui s'ensuit pour les victimes.

Vous connaissez probablement sa mère, Betty MAHMOODY, autrice du best-seller Jamais sans ma fille (Not Without My Daughter), dont a été tiré, entre autres, un film. Elle avait écrit ce témoignage dans les années 80, en 1987 je crois. Elle nous y raconte comment elle a été retenue par son mari contre son gré avec leur fille de 6 ans en Iran, à une période particulièrement difficile pour le pays. J'ai lu ce livre quand j'avais 12 ou 13 ans, et mes souvenirs ne sont plus très frais, mais il m'avait touchée, et m'avait poussée à la réflexion sur des questions sociétales pour la première fois dans ma vie de lectrice.

Toutefois, mes souvenirs n'étant plus très clairs, je ne vous chronique pas ce témoignage aujourd'hui, mais bien celui de Mahtob, la petite fille de 6 ans devenue adulte.

Résumé

Son oeuvre débute à sa naissance, racontant le début de sa vie aux Etats-Unis, avec sa famille.  Viennent alors "les vacances" en Iran, qui au lieu de durer 2 semaines, s'éterniseront pour devenir de longs mois. Le lecteur découvre avec tristesse les états d'âme d'une écolière désorientée qui souhaite deux choses plus que tout : que sa mère soit avec elle en bonne santé, et rentrer en Amérique. Lorsque sa maman lui propose de s'enfuir, elle accepte avec très peu de regrets, avant de nous raconter leur évasion laborieuse et effrayante. 

Cependant, son témoignage ne s'arrête pas là, ce n'est au contraire que le début : Mahtob a moins de 7 ans lorsqu'elle retrouve son pays de naissance, la famille de sa mère et un environnement dépourvu de bombes. Mahtob, alors nommée Mandy SMITH pour sa sécurité et celle de ses amis, nous décrit ensuite sa vie telle qu'elle l'a vécue, sa reconstruction telle qu'elle l'a ressentie. On la suit à l'école, puis au lycée, et enfin à la fac, avant d'entendre un peu parler de ses premiers emplois. On apprend comment une enfant qui a vécu, de notre point de vue, "de telles choses" peut finalement arriver à avoir une vie "normale". Le témoignage va, de fait, un peu plus loin dans le temps que celui de sa mère (qui a écrit plus tard un second livre - j'espère pouvoir le chroniquer très bientôt) puisqu'il continue jusqu'aux 32 ans de la narratrice, s'arrêtant ainsi dans les années 2010.

Mon avis

J'ai tout d'abord aimé découvrir l'histoire vue par un autre protagoniste. Je voulais savoir si une enfant vit et voit son propre enlèvement comme sa mère l'a vu, surtout dans le cas d'un enlèvement parental et de rétention à l'étranger. Les sentiments sont tellement mêlés, pour des raisons évidentes (comment choisit-on entre sa mère ou son père, comment choisit-on entre ses deux cultures?), que j'étais impatiente de voir comment la petite Mahtob avait vécu cela. Elle a dû faire face à des situations qu'aucun adulte ne souhaite avoir à affronter, et pourtant, elle s'en sort. Elle s'en sort très bien.

J'ai aimé lire les débats intérieurs, les sentiments mitigés, les décisions qu'on doit prendre sans vouloir les prendre, et surtout, j'ai aimé voir que c'était possible. On ne voit pas dans ce livre l'histoire d'une enfant seule, mais bien l'histoire d'une enfant aidée par sa famille, et en particulier sa mère. Cette dernière a su faire preuve d'un tact incroyable dans chaque situation difficile, à chaque tournant dangereux de leurs vies. Elle a réfléchit à tout, pesé le pour et le contre pour chaque instant de la vie de Mahtob, afin de l'aider au mieux à vivre la vie qu'elle méritait.

Quant au style, je ne pourrai malheureusement pas dire grand chose, vous savez que si l'on n'a rien de gentil à dire, mieux vaut se taire. La faute n'en revient, à mon avis, pas à l'autrice, mais à la traduction qui a été faite de ses propos. Il en ressort une certaine maladresse, qui ne m'a cependant aucunement gênée pour dévorer ce livre. Mais je l'achèterai en V.O, pour pouvoir profiter de la plume d'origine et des paragraphes dans leur entièreté.

C'est évidemment un ouvrage que je recommande, et plus chaudement encore si vous pouvez le lire en anglais. J'ai beaucoup apprécié, et on gagne vraiment à l'avoir lu, tout comme Jamais sans ma fille.

 

En espérant qu'un des ouvrages tombera dans votre PAL,

Bisous les lecteurs!

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article